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Dennis Stock
Venice Beach Rock Festival, 1968, Photo © Dennis Stock
Lorsqu'on lui pose la question de la «peopolisation de l'info» (LT de samedi), Dennis Stock
réplique que sa profession est en danger: «On demande au photographe d'être toujours plus
rapide et anecdotique. Il faut que les photographes se remettent à personnaliser leur travail,
à s'immerger dans ce qu'ils font. Les bonnes images, celles qui captivent le regard et ne vous
lâchent plus, ne s'obtiennent qu'au prix de beaucoup de temps et de patience.»
Le photographe américain de 79 ans peut apparaître comme pontifiant, mais il est difficile de
lui donner tort. C'est précisément grâce à un travail photographique en profondeur que, repéré
par Robert Capa, il a pu entrer à l'âge de 23 ans, en 1951, à l'agence Magnum. C'était un
reportage sur l'arrivée des immigrants à New York. Et c'est un autre long essai photographique
qui assurera sa réputation internationale, et l'associera à jamais à un mythe.Luc Debraine.
Audrey Hepburn on the set of "Sabrina" (hat), 1954, Photo © Dennis Stock
Une existence sans fantasme , remplie d'abnégation , de sacrifice et de douleur , ne nourrit pas.
En valorisant l'autre Dennis Stock raconte des histoires qui provoquent la vie et suscitent des issues qui ménagent des destinées pour le moins romanesques.Ses photos ne sont jamais fades, et ses personnages paraissent toujours un peu fous. Le désir est aussi exalté dans ses clichés et l'humour domine.On a tous en tête ses cadrages de James Dean à New York : le solitaire dans la ville, comme si celui-ci partait en vacance, ou participait d'un scénario. L'intention de Dennis Stock paraît toujours morale et jamais sombre ou pitoyable.
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James Dean in Times Square, New York, 1955, Photo © Dennis Stock
Tags : photographe
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