• Zed Nelson

    Longtemps avant de patauger dans les mares de sang d'un bloc opératoire de Memphis (Tennessee), le photographe Zed Nelson arpentait l'un des champs de bataille d'une guerre «normale», en Afghanistan. Un jour, les tirs se sont rapprochés. Nelson se souvient de l'embuscade, et surtout du bras d'un coéquipier blessé: méconnaissable, torsadé par l'impact, «l'os avait été pulvérisé. Le point de sortie de la balle était un trou énorme d'où pendait le muscle. A cause d'une arme de guerre».

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    Cette vision de boucherie le hantait toujours en 1997, alors qu'il sillonnait l'Amérique, royaume de la reine Pétoire, pour retranscrire en noir et blanc le visage quotidien de l'absurde: un pays réputé en paix, préservé de toute guerre civile, où les armuriers vous vendent en souriant une artillerie digne de Kaboul ou des camps d'entraînement des Bérets verts. Aux Etats-Unis s'entassent et circulent 200 millions d'armes à feu, dont 20 millions de gros calibres. Et les 40 000 morts par balles dénombrés chaque année, le demi-million de victimes depuis 1960 ne font, tout au plus, qu'alimenter un sempiternel débat sur la gun culture américaine.

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