-
Nan Goldin
L'œuvre de Nan Goldin est inséparable de sa vie : marquée par le suicide de sa sœur, c'est en photographiant sa famille qu'elle entame son œuvre photographique. Par la suite celle-ci reste très proche de l'album de famille, par sa technique comme par ses sujets.
Nan Goldin grandit dans le Maryland, dans une famille bourgeoise. À quinze ans elle s'initie à la photographie, poussée par un de ses professeurs de la Satya Community School de Boston.
En 1972, elle entre à l'École des Beaux-Arts de Boston où elle rencontre le photographe David Armstrong. Ce dernier devient drag queen, ce qui permet à Nan Goldin de côtoyer ce milieu assez marginalisé ; elle le photographiera tout au long de sa vie. À cette époque de sa vie Nan Goldin photographie essentiellement en noir et blanc, puis elle déménage à New York en 1978 et passe du noir et blanc à des couleurs saturées plongées dans une lumière artificielle.
C'est à cette époque que commence à naître l'œuvre qui la rendra célèbre (et qui mit plus de 16 ans a être élaboré), « The Ballad of Sexual Dependancy ». Constitué de plus de 800 diapositives projetées en boucle et accompagnées de chansons d'univers et d'inspirations diverses telles que que James Brown, Maria Callas ou encore le Velvet Underground. Les principaux thèmes évoqués dans cette œuvre ne sont autres que la fête, la drogue, la violence, le sexe et l'angoisse. Nan Goldin n'a pas de tabou, allant même jusqu'à se photographier elle-même quelque temps après avoir été battue par son petit ami de l'époque qui avait manqué de lui faire perdre un œil. Cette fameuse photographie fait elle-même partie de la série intitulée « All By Myself » qui évoque et atteste de son propre délabrement, physique et mental. C'est en étalant publiquement sa vie et son histoire qu'elle réussit à mieux se comprendre elle-même et à s'accepter tout en s'identifiant dans la société.
Nan Goldin est confrontée à cette époque à l'apparition du sida qui décime ses amis proches et ses modèles, qu'elle considérait comme sa propre famille et qu'elle photographia de leur pleine santé à leur cercueil.
Nan Goldin considère, depuis sa jeunesse l'appareil photographique comme médium idéal pour garder des traces de vie permettant ainsi de faire naître une deuxième mémoire.
Elle vit à présent (2007) entre Londres et Paris. Son travail a évolué vers des ambiances moins destructrices et plus tendres que ne l'étaient ses travaux des années 1980.
Nan Goldin fait partie du groupe qu'on appelle les « cinq de Boston » (Five of Boston).
Le Terrain de jeu du diable présente une sélection exceptionnelle des photographies de Nan Goldin. Depuis les années 1970, Nan Goldin crée des images intimes et fascinantes, véritables récits à travers lesquels la photographe nous conte des histoires d'amour, d'amitié et d'identité qui, ensemble, constituent une chronique de notre temps.
Cet ouvrage accorde une grande place aux oeuvres récentes de l'artiste, pour la plupart inédites, tirées de séries comme Toujours sur Terre (1997-2001), 57 jours (2000) et Eléments (1995-2003)Présenté en séquences et imaginé par Nan Goldin comme un journal intime, l'ensemble des photographies est à la fois d'une candeur et d'une audace étonnantes. Les clichés sont réunis par thèmes et les chapitres ponctués de poèmes, de chansons et de textes, souvent écrits spécialement pour cet ouvrage, d'auteurs tels que Nick Cave, Leonard Cohen, E. E. Cummings, Cookie Mueller ou Richard Price. Le Terrain de jeu du diable est à ce jour l'ouvrage le plus complet consacré à Nan Goldin. Il met en lumière les sources d'inspiration et la vie personnelle de l'une des figures de la scène artistique contemporaine.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Tags : photo, photographe
-
Commentaires
hey
de là vient l'envie de bloguer, de publier des suites d'images, cette ballade.. oui grande inspiration et ça continue, content que t'as publié ce portfolio. c'est une grande artiste ;) keep up! tu connais aussi le photographe wolfgans tillmans ?Tillmans
Je ne connaissais pas encor wolfgang Tillmans, c’est chose faite. Les photographes de génie sont plus nombreux que je ne le pensais. C’est une bonne chose.merci pour ta participation, Paris views fait partis des blogs que je visionne régulièrement au passage. J’ais du pain sur la planche…Artista
Hola Chris!!! Como siempre me encanta todo lo que pones en tu blog! Sigue sorprendiéndome! Un beso! Marta
Ajouter un commentaire
... que ce blog est superbe.