• Né en 1962 à New York, c'est pourtant l'Amérique rurale qui, dès ses débuts en 1985, l'intéresse. Inspiré par le peintre Edward Hopper, ou par les cinéastes David Lynch et Steven Spielberg, il enrichit bientôt ses prises de vue d'un lourd travail de lumières, décor et maquillage.

    L'oeil du photographe :

    « Mon père était psychanalyste et il exerçait à la maison. Souvent, j'allais coller mon oreille à la porte. Je saisissais quelques bribes, sans comprendre grand-chose. Mais peut-être des mots, des récits se sont-ils imprimés en moi ? Je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est que mon travail est marqué de cette empreinte de la psychanalyse. Je mets en scène les angoisses, les fantasmes, les rêves. Et les lumières, les couleurs, les mouvements sont pensés dans le but de créer cet univers de l'étrange. Mais je ne m'inscris pas pour autant dans la lignée des surréalistes.

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    La grande différence entre mon travail et celui d'un Magritte, par exemple, c'est que je reste attaché à des situations très quotidiennes. C'est pour cela que l'Amérique que je photographie est peu spectaculaire ; c'est l'Amérique rurale ou des petites villes, avec ses habitants sans histoire, pris dans leur vie de tous les jours. Introduire dans cette banalité des éléments du merveilleux me permet d'exposer la psychologie humaine : chaque photo est la rencontre entre le monde extérieur et le monde intérieur de chacun.

    C'est une façon de montrer que personne n'est jamais lâché par ses fantômes, ses tensions, ses peurs, ses désirs ; et comment, en envahissant notre quotidien, ces réalités impalpables rendent notre solitude plus flagrante. Oui, il faut croire que je marche, à ma façon, sur les pas de mon père. Puis il y a eu le livre de Freud sur les rêves ("Sur le rêve de Sigmund Freud" Gallimard, “Folio essais”, 1990), qui reste l'une de mes lectures fondamentales.

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    Mes photos sont aussi influencées par le cinéma. Chaque photo peut apparaître comme une scène qui condenserait tout le scénario d'un film. Pourtant, quand je pose une situation, je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé avant ni de ce qui suivra. Seul ce moment que je montre m'intéresse. Pourquoi ? Qu'est-ce qui fait que j'ai telle ou telle image à l'esprit ? Je ne sais pas et ne veux pas le savoir. Je ne tiens pas à ce que l'on fasse une psychanalyse de mon travail, et encore moins de moi. L'essentiel est que l'image produite soit belle et que son mélange de fantastique et de réel, d'ordinaire et d'insaisissable, émeuve celui qui la regarde. Même si certaines photos peuvent être plus inquiétantes que d'autres, j'espère bien qu'au final, le spectateur n'en garde qu'un souvenir positif. »

    gregory-crewdson-le-photographe-des-fantasmes par Anne Laure Gannac

     

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  • Jeff Wall s'intéresse depuis la fin des années 70 à la création d'images photographiques qui se situent entre le cinéma, la photographie et la peinture. Ses œuvres, qui sont rarement de simples instantanés, sont le résultat d'une rigoureuse mise en scène. L'artiste déjoue nos attentes envers une photographie qui serait une "tranche dans le réel", il cherche surtout à questionner la représentation, à montrer que toute image est une fabrication, avec ses enjeux et son discours. Il est reconnu pour ses images ambiguës, cela malgré leur réalisme et leur apparente simplicité. L'artiste considère que le spectateur doit s'investir afin de combler l'interstice entre ce qu'il perçcoit de la scène (paysage, nature morte, scène de genre ou allégorie) et le sentiment, parfois trouble, que la clef de l'image est insaisissable.

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  • Larry Clark (né en 1943 à Tulsa dans l'Oklahoma) est un photographe, réalisateur et directeur de la photographie.

    «Lorsque dans les années 60, j'ai commencé à prendre des photos des gens autour de moi, je me fabriquais ma propre mythologie, mon propre univers. Il s'agissait déjà d'un mélange entre réalité et fiction, entre ce que je voyais devant moi et ce que je voulais formuler à partir de cette réalité.»

    Figure de la contre-culture, Larry Clark, héritier spirituel de Monte Hellman et John Cassavettes est né en 1943 à Tulsa (Oklahoma). Passionné par la photographie, il assiste, dès son plus jeune âge sa mère, elle-même photographe.<o:p> </o:p>Attiré par la culture underground des années 60, Clark explore les dérives du monde adolescent. Il capture les scènes de ses amis rebelles et marginaux de sa ville natale. Parallèlement, il étudie pendant deux ans, à la Layton School of Art de Milwaukee (Wisconsin).

    En 1971, il publie sa première monographie, Tulsa, aujourd'hui référence incontournable dans l'histoire de la photographie américaine. Son esthétique influencera la mode et la publicité. Lauréat d'une bourse du National Endowment for the Arts, il publie un second recueil de photos intitulé Teenage Lust (1983) sur un adolescent prostitué portoricain à New York. Suivront 1992 et The Perfect Childhood (1993), ouvrage de collages où des adolescents s'étreignent ou s'amusent avec des armes et des coupures de faits divers, témoignant chacun de la vision quasi-anthropologique de Larry Clark sur ses contemporains.

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    Son travail a été exposé dans de nombreux pays et font partie des collections permanentes de musées et galeries d'art, dont le MoMA, les musées Whitney et Guggenheim de New York, ainsi que le Musée d'art contemporain de Los Angeles. Martin Scorsese et Gus Van Sant, fervents admirateurs reconnaîtront l'influence de Clark sur leur travail. C'est d'ailleurs grâce leurs encouragements que le photographe s'oriente, en 1995, vers le cinéma.

    En 1994, encouragé par Gus Van Sant et Martin Scorsese, deux de ses plus grands admirateurs, il passe à la réalisation de longs métrages et met en scène Kids qui est présenté aux Festivals de Sundance et de Cannes en 1995. Là encore, il explore les dérives du monde adolescent à travers un groupe de jeunes de Manhattan qui sombrent dans la drogue. Censuré aux Etats-Unis, le film remporte néanmoins un succès à la fois critique et commercial.

    Portrait quasi-documentaire sans concession d'une jeunesse américaine désoeuvrée, en proie à la toxicomanie et la séropositivité, le film remporte un succès critique et commercial. On y découvre Chloé Sévigny et Rosario Dawson.

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    En 1998, il réalise Another Day in Paradise, un road-movie sanglant avec James Woods et Mélanie Griffith, sans renoncer à son écriture à la fois clinique et compassionnelle. Puis il s'attelle à Bully dont l'histoire s'inspire d'un fait divers qui choqua l'Amérique : l'assassinat programmé d'un adolescent par ses camarades. Le film est présenté au Festival de Venise en 2001. Il a également tourné pour la chaîne HBO, un film d'horreur dans la veine des séries B de Roger Corman intitulé Teenage Caveman, parfaite synthèse de ses tourments.

    En 2002, il poursuit son exploration du monde adolescent à la dérive, en co-réalisant Ken Park, aux cotés du directeur de la photographie Ed Lachman. D'après un scénario inédit de Harmony Korine, ce tableau provocant d'une jeunesse en pleine névrose familiale, trompant leur ennui dans le sexe et la violence, bat lors de sa sortie des records de fréquentation en France. En huitième semaine d'exploitation, sur décision du conseil d'Etat, Ken Park est censuré et doit être retiré de l'affiche. Censuré également en Australie et Grande Bretagne, Ken Park reste à ce jour, inédit sur son propre territoire.

    Larry Clark a publié récemment Punk Picasso, un livre rétrospectif sur sa vie turbulente. La Biennale d'Art Contemporain de Lyon lui a rendu hommage en 2003. C'est en 2004, que muni d'une dv Canon xl, Larry Clark, frôlant le reportage, a entame dans South Central le tournage de Wassup Rockers, sur nos écrans le 5 avril 2006, abordant avec ses amis skateurs l'envers du décor californien. Le film a été projeté au Festival de Toronto et a fait l'ouverture de Slamdance 2006 à Park City.

    Souvent sujets à controverse, ses films ont pourtant imposé Larry Clark comme un cinéaste majeur et bouleversant, l'un des rares intègres et indépendants actuellement en activité aux Etats-Unis.

    www.cinefil.com

     

     

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    www.luhringaugustine.com

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    www.simonleegallery.com

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    www.larryclarkofficialwebsite.com

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    www.larryclark.us

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    www.arte.tv

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    www.filmdeculte.com

     


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